5 secrets sur ma vie d'expatriée au Cambodge : une expérience si touchante
- Fannie
- 9 févr. 2018
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 oct. 2020
L'amour des découvertes, la richesse de notre monde et de ces rencontres …
Cela fait maintenant un moment que je souhaitais écrire et je suis heureuse d’avoir pris le temps de le faire. J’ai passé du temps à choisir chaque mot pour que ce récit, je l’espère, vous transporte et surtout vous plaise.
Alors voici pour commencer, l’histoire de mon aventure au Cambodge en Juin 2011.
1. Dépaysement total : se préparer psychologiquement au changement brutal de culture !
Lors de ma première année d’école de commerce, une première expatriation s’imposa, le hasard de la vie et beaucoup de chance feront que je me retrouvai à Phnom Penh, au Cambodge pour un stage de 6 mois, à l’âge de seulement 22 ans.
« 10 000 kilomètres, dans un pays pour le moins différent, seule, je vous le confirme je pense qu’il y avait plus simple en terme de première expérience … »
Je ne cache pas mon profond mal-être en arrivant au Cambodge, le choc, la différence, la solitude … j’étais d’autant plus la seule Européenne de mon entreprise.
2. Faire attention à tout, tout le temps et ne pas commettre d'imprudence !
Je pourrais vous raconter les débuts, toujours emplis d’anecdotes : Le touc-touc qui m’avait fait payer 5 dollars pour faire 500 mètres (sachant que le salaire moyen d’un cambodgien était de 80 dollars par mois et qu’avec 5 dollars on pouvait presque faire deux fois le tour de ville ! ), l’appareil photo de ma maman volé, tous ces regards rivés sur moi à chaque instant, cette chaleur, ce « brouhaha » intense qui ne s’arrêtait jamais, la peur en moi, le dépaysement le plus total …
3. Garder un maximum le contact avec ses proches qui vous donneront toute la force et le courage nécessaire !
Ma force, tout simplement ma mère, qui m’a accompagnée dans chacun de ces jours, dans chacune de ces minutes, dures au départ. Je préfère le dire car seul dans ce genre de pays c’est difficile, il ne faut pas le cacher. En tout cas pour moi, pour mon expérience car chacune est différente.
Et puis une vie débuta, des habitudes se prendront : je cherchais des amis sur les blogs (expatblog) car facebook n’était pas aussi développé et ne parlons même pas des instagram et snapchat qui n’existaient pas et finalement ce n’était pas plus mal …
4. Rencontrer un maximum de personnes et s'ouvrir aux autres !
Je vais réaliser mes premières rencontres, prendre un premier « touk touk » pour aller au centre-ville, voir cet inconnu avec qui j'ai échangé sur le blog, je serais si heureuse d'avoir juste un copain, un français à qui parler. Et les anecdotes vont continuer car je vais me rendre compte que celui-ci à 40 ans, qu’il est sympathique mais que 7 mois comme ça ce n’était pas ce que j'imaginais !
Alors heureusement, je continue les rencontres, une deuxième personne davantage dans ma tranche d’âge, Franco-Cambodgien, dénommé Sopana avec qui je passerais des moments fabuleux. En plus, il me plongea directement dans la vie locale.
J'appelle ma famille pour crier « oui c’est bon je me suis fais un ami ! ». Oui, on en est là, j'attends le lendemain qu’il m'écrive car durant ce premier mois je n'avais que lui, puis les jours passent au travail, ce blog va me permettre de faire mes plus belles rencontres, Camille en sera la deuxième et toutes les autres suivront.
Des rencontres qui seront extraordinaires et cette culture si différente deviendra une joie de chaque instant…
Une reine, non une « extraterrestre », voilà le sentiment que j'avais chaque jour après avoir acheté mon vélo blanc de campagne pour me rendre au travail.

5. Enfin, vivre à la locale et profiter de chaque instant !
Chaque matinée, je partais au travail à 9h, la vie avait déjà bien commencé par là-bas, les gardiens de mon immeuble qui avaient mon âge, se réjouissaient et se réjouiront pendant 6 mois de tous les matins où mon regard les croisait...chaque personne dans la rue et il y en avait, tout le monde était dehors, la vie était si différente, les gens étaient si paisibles.
Chaque personne me saluait, me disait aussi souvent « I LOVE YOU » juste sans raison, j’étais une attraction, je représentais leur rêve… ils n’avaient rien et ne se rendaient pas compte que grâce à chacune de leur attention, ils égayaient ma vie là-bas !
Je me sentais existée, aimée, mais surtout je ressentais le bonheur le plus total comme je ne l’avais jamais ressenti auparavant.
C’est dur à expliquer, je n’avais pourtant rien, pas de smartphone, pas de bijoux, une robe achetée au marché, je dégoulinais chaque matin en allant au travail sur mon vélo à 3 francs six sous. Mais j’étais heureuse…voilà le véritable mot, j’étais HEUREUSE !
Les premiers mois passèrent et je rencontrerai de plus en plus d’expatriés, une française surtout qui aura été une magnifique rencontre, Camille avec qui j’ai partagé des moments fabuleux. Puis une autre Emilie et une autre Eléonore, puis d’autres Américains Don, Dereck, Liam, ou ces deux fabuleux Québécois qui ne resteront qu’un mois mais qui seront également une magnifique rencontre ; mais aussi Anastasia, Alice, Laure et tant de personnes qui m’auront tant apporté et avec lesquelles nous aurons tant partagé.
Seuls eux-mêmes peuvent comprendre et ressentir ce que j’écris aujourd’hui ; nous étions une famille, nous vivions cette expérience en dehors de la réalité, en dehors de tout ce que nous avions pu connaître jusqu’à aujourd’hui, en étant totalement déconnectés de nos familles, de nos amis, de nos vies…

Plus qu’une claque, nous allons tous réaliser tant de choses… ressentir également un amour immense pour cette population, pour cette culture qui a une histoire tellement douloureuse et qui nous a donné tellement de joie au quotidien, ce fut un paradoxe oui mais surtout un exemple de vie !
– Sourire, générosité, lâcher prise, vivre chaque moment comme si c’était le dernier ….CARPE DIEM....
Voilà, cette expérience aura vraiment changé ma vie à tout jamais, mes amis en rient souvent beaucoup, mais si je suis ce que je suis aujourd’hui c’est aussi grâce à tout ça, je n’avais que 22 ans.
Ce séjour m’aura tant appris, ces personnes m’auront tant donné ; chaque souvenir est dans ma mémoire, je repense même 5 ans après à tout cela chaque jour et je suis souvent nostalgique de ces moments de bonheur, si intenses et si purs.

Si je n’ai qu’une chose à conseiller à vous lecteur, étudiant qui avait la possibilité de voyager ou autre car il n’y a jamais d’âge pour réaliser ses rêves, faites-le et dans ces pays-là, car même si cela reste extrêmement difficile en terme d’adaptation et de solitude au départ ( je ne le cacherais pas), LA RICHESSE quand on ressort de ces expériences vaut tout simplement tout l’or du monde. La vie sera pour vous ensuite si différente et votre esprit, votre regard sur le monde tellement différent aussi…
Un texte qui sort du coeur et qui je l’espère vous aura plu.
Je profite de cet article pour vous faire part d'une association superbe qui se prénomme : Les Enfants du Mékong ( lien ci-dessous) : N’hésitez pas à visiter leur site internet, j'ai la chance d'être Marraine d’une petite fille Cambodgienne depuis deux années – N’oubliez pas qu’avec peu nous pouvons faire déjà beaucoup pour eux :
http://ambassadeur.enfantsdumekong.com/detail/parrainez_via_fannie.html?fbclid=IwAR2mDbhwtmluz6cHFVxSxB6I4R_1b7IMtIM5TXM5vuWhZ4o92Ym6q9O-SX4
Prochain article avec mon expatriation de 6 mois en Argentine, à Buenos Aires…une tout autre expérience mais également incroyablement magique...!
With Love and Travel,
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